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gómez arias.

vera la mort dans le combat ; ou bien encore il peut revenir victorieux mais infidèle ; son cœur orgueilleux pourra mépriser l’amour de celle qui n’a cessé de pleurer en son absence.

Mais il était aussi d’autres femmes douées de plus de fermeté et de plus de courage, et qui, comme Leonor de Aguilar, étaient animées par-dessus tout de l’amour de la gloire de leur patrie, et qui imploraient le Ciel bien plus pour l’honneur de ceux qu’elles aimaient que pour leur vie ; celles-là, animées et élevées par un feu céleste au-dessus de leur nature, étaient fières de voir leur amant marcher à la victoire.

Telles sont quelques unes des émotions que fait naître le départ d’une armée, car il en est d’autres encore qu’on essaierait vainement de retracer. La crainte s’empare peut-être de la plupart des cœurs tendres condamnés à