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gómez arias.

tandis qu’un autre, assez grand pour aimer ce spectacle brillant, marche près d’elle et la regarde avec des yeux animés par une joie enfantine ; il s’étonne de la voir affligée, car son cœur innocent ne découvre encore aucun sujet de peine, et cependant ses larmes coulent parce qu’il voit sa mère pleurer.

Enfin, plus loin de la foule, et s’efforçant de cacher à tous les yeux sa douleur, est la Vierge timide, dont le cœur pur connaît les douces émotions de l’amour et qui écouta avec délices la tendre promesse d’être aimée toujours. Son regard erre avec agitation sur l’armée, dans l’espérance d’apercevoir encore une fois l’objet de ses plus vives affections qui s’est arraché de ses bras et qui a fui son doux sourire pour des scènes de sang et de désolation. Que de craintes différentes tourmentent son cœur ! Peut-être ne le reverra-t-elle jamais ! Peut-être il trou-