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gómez arias.

mort, avec un enthousiasme si courageux et si dévoué, les dangers qu’il ne peut apercevoir font battre de frayeur d’autres cœurs tendres et timides.

On voyait au milieu de cette foule le vieillard vénérable dont les yeux affaiblis brillent de nouveau à la vue de cet appareil militaire ; il soupirait du regret de ne pouvoir plus prendre part à des actions de péril et de gloire ; il élevait vers le Ciel ses mains tremblantes, non pour lui demander de laisser vivre son fils, mais pour que sur le champ de bataille il se conduisît en homme et en Espagnol.

Près de lui, est une tendre épouse qui contemple ce départ dans une douleur silencieuse, et dont les yeux baignés de larmes sont fixés sur cette masse de guerriers au milieu de laquelle est celui qu’elle aime par-dessus tout au monde. Elle tient dans ses bras un jeune enfant doucement endormi,