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gómez arias.

révoltée avait été entièrement négligé dans les dispositions faites à la hâte, et conçut l’espoir de se servir avec avantage de cette découverte.

Dans cette résolution, il obtint une audience de la Reine, et lui demanda sa permission pour former et commander une compagnie particulière. La réputation qu’il s’était acquise l’autorisait à réclamer une telle faveur ; aussi Isabelle, à qui les manières nobles et élégantes de Don Lope avaient toujours plu, fut satisfaite de pouvoir fournir un nouveau champ à sa gloire, et bientôt, en lui souhaitant le plus heureux succès dans son entreprise, un sourire gracieux remplaça la froideur avec laquelle elle l’avait accueilli. D’ailleurs la justice exigeait que l’on consentît à la demande de Gómez Arias ; car c’eût été une chose tout-à-fait inconvenante qu’un homme estimé comme un des plus courageux restât dans l’oubli,