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gómez arias.

Gómez Arias saisit avec d’autant plus d’avidité cette occasion que lui offrait le sort d’acquérir de nouveaux droits à l’estime et aux faveurs de sa Souveraine, qu’il s’était aperçu que depuis peu de temps elle le traitait avec une sorte de froideur bien différente de la bienveillance dont elle l’avait jusque là honoré.

Son orgueil aurait pu se sentir blessé de n’être pas du nombre des capitaines désignés pour partir avec Aguilar ; mais il était loin d’en être fâché, car il sentait qu’il n’acquerrait aucune gloire en étant soumis aux ordres de Aguilar, dont la réputation immense et la valeur reconnue devaient faire oublier tous les talens moins remarquables qui l’entouraient. Enfin se trouvant heureux de n’être pas gêné par la subordination due à un supérieur, son esprit ardent et ambitieux découvrit bientôt qu’un côté de la province