laient raconter, et dans cette véhémence de discours, bien heureux celui qui trouvait un auditeur attentif. Tout ce trouble était causé par un événement bien important, car on venait de recevoir la nouvelle de la révolte de la Sierra Bermeja, et, pour comble de malheur, on avait appris en même temps que le terrible El Feri de Benastepar, que l’on avait cru mort, était non seulement vivant, mais en état de recommencer une guerre mortelle et de marcher sur Grenade à la tête d’une nombreuse armée. Enfin non seulement la ville d’Alhaurin et les villages voisins de la Sierra Bermeja avaient pris les armes, mais la rébellion paraissait s’étendre rapidement dans toute la province environnante.
Ces nouvelles irritaient vivement les Chrétiens ; mais leur fureur redoublait à la vue de leurs concitoyens atta-