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gómez arias.

fit prier Leonor de le recevoir, et lui annonça d’un ton fier et offensé qu’il consentait à ce qu’elle lui avait demandé. Puis il la quitta à l’instant et sans attendre sa réponse. Passant de là chez Aguilar, il se plaignit amèrement de la manière étrange dont lui et sa fille Leonor venaient d’agir, et il ajouta :

— Si Don Alonzo a quelques raisons pour douter de mon intégrité, il doit parler hautement, afin que je puisse repousser la calomnie : mais si c’est un caprice qui porte Leonor à ce changement à mon égard, qu’elle le dise franchement. — Jamais Gómez Arias ne forcera l’inclination d’une femme, et je la dégagerai à l’instant même de toutes ses promesses.

Tant de générosité et de fermeté frappèrent Don Alonzo et lui firent croire à la sincérité de Gómez Arias. Aguilar avait l’âme trop noble pour