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gómez arias.

quelques momens de silence : Leonor me croit coupable ; je n’en puis douter d’après l’indifférence qu’elle a affectée pendant toute notre conversation, et son agitation en me quittant. Mais quoi ! ce revers de fortune serait-il capable de me terrasser, après m’être vu forcé d’user de tant de cruauté pour arriver à l’accomplissement de mes projets ? Non, je ferai tête à l’orage.

Don Lope resta quelque temps plongé dans de profondes réflexions, cherchant quel était le parti le plus prudent à prendre dans une position aussi difficile, enfin il se décida.

— Avec de l’audace et du calme, je dois réussir à me tirer d’embarras ; et puisque je ne redoute ni Theodora, ni Roque, je n’ai besoin que de m’entendre avec le comte de Ureña ; mais comme son secours m’est absolument nécessaire, je lui ferai un demi-aveu.

Cette résolution prise, Gómez Arias