au moment où j’ai une prière à vous adresser ; car c’est à votre tour de consentir à une demande qui peut-être vous paraîtra étrange.
— Est-il donc nécessaire d’assurer que tous les désirs de ma chère Leonor sont des lois pour moi ?
— Malgré la ferveur de votre amour, reprit Leonor, vous avez désiré hier que notre mariage fût retardé d’un jour ; maintenant vous ne pouvez me refuser la même grâce ; et j’ai des raisons particulières pour souhaiter que la cérémonie soit différée d’un mois.
— Un mois ! oh ! Ciel ! que dites-vous ? — Un mois entier !
— Oui, Monsieur, dit Leonor avec émotion, un mois ! une année même si les circonstances l’exigent ; cela m’est absolument indifférent.
En prononçant ces mots, elle s’éloigna de Gómez Arias consterné.
— Je suis perdu ! s’écria-t-il après