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gómez arias.

ble bien plus probable, d’après ses promenades à cette heure-là, qu’il avait l’esprit troublé par le vin, et que sa merveilleuse histoire n’est autre chose qu’un rêve fait au fond d’un fossé.

— Mais, Monsieur, reprit Leonor, nous n’avons aucune raison pour douter de la véracité d’un serviteur fidèle et honnête ; et d’ailleurs, quel intérêt pourrait-il avoir à inventer un conte affligeant pour son maître ?

— Je ne continuerai cette discussion, répondit Gómez Arias, que pour vous dire combien votre affection est précieuse à celui qui a le malheur de ressembler à un manant, et combien j’espère que cet incident ne diminuera pas la préférence dont vous avez daigné honorer un homme qui ne vit que pour vous.

Gómez Arias allait continuer ses protestations de la passion la plus inalté-