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gómez arias.

ce jour heureux qui devait mettre un terme à ses craintes et couronner ses vœux les plus chers. Dès le matin, il se rendit avec empressement au palais des Aguilars, sans rien changer à sa toilette, et affectant tout le désordre et la fatigue qui résultent d’un voyage fait à la hâte. Il trouva Don Alonzo chez Leonor, et tous deux le reçurent avec une froideur glaciale ; mais tout en s’apercevant de cet accueil peu amical, Don Lope sentit la nécessité de conserver son calme, quel que fût le péril qui le menaçait. Affectant donc de ne rien voir d’extraordinaire, il s’adressa à Leonor avec gaieté et empressement.

— En osant me présenter devant vous, ma chère Leonor, dans une toilette si négligée, je puis paraître manquer de respect, mais j’ose espérer que vous me pardonnerez en faveur de mon impatience à vous offrir mes hommages.