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gómez arias.

vant supporter l’insolence pour acheter son silence. En outre, il était assez probable que le naturel bavard et les reparties impertinentes de Roque finiraient par lui attirer la mauvaise humeur de quelque chef maure peu endurant, qui, ne goûtant pas ses plaisanteries, pourrait l’en récompenser par quelques coups de poignard. Quant à Theodora, Don Lope n’avait nullement à redouter qu’elle parvînt à se sauver, puisqu’elle était entre les mains d’un homme qui semblait l’aimer vivement. Enfin, son mariage avec Leonor une fois accompli, et tous ses projets réalisés, si le sort, par quelque coup imprévu, venait troubler son bonheur, il aurait alors acquis assez de puissance pour faire oublier le passé et assurer la tranquillité de l’avenir.

C’est dans cette agréable espérance que Gómez Arias arriva à Grenade, et attendit impatiemment la naissance de