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gómez arias.

— Cruel ! qu’ai-je fait pour mériter une telle conduite !

Roque pleurait comme un enfant, Gómez Arias lui-même était ébranlé ; mais alors le Renégat, redoutant l’effet d’une telle scène, s’avança pour réclamer sa victime.

— Oh ! mon bon maître ! s’écria Roque, votre cœur n’est-il pas profondément ému par cet affreux désespoir ? — Vous l’avez tendrement aimée, et le souvenir de ce qu’elle a été pour vous doit vous suffire pour la sauver.

Ces reproches irritèrent Gómez Arias et lui firent prendre un parti définitif. Indigné de la liberté de son valet, il lança sur lui un regard mécontent.

Mais Roque, jusqu’alors si faible, ayant tout-à-coup acquis de la force et du courage, reprit avec fermeté :

— Quelle honte pour l’homme qui ose se dire noble, et qui agit ainsi à l’égard d’une femme qui ne peut se dé-