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gómez arias.

la voix de la conscience, ne pouvait céder aux observations d’un inférieur. Gómez Arias était trop avancé pour reculer ; il sentait toute la noirceur de son action ; mais il avait pleine confiance qu’elle, serait toujours ignorée.

Alors, sans plus tarder, il fit au Renégat un signe d’assentiment, et se retourna vers Grenade.

L’égarement s’empara de Theodora ; elle fit un effort désespéré, et vola vers son amant ; un cri perçant s’échappa de son sein ; elle retint Gómez Arias avec toute la force que donne le désespoir, et cacha sa figure dans le sein du perfide. Elle ne proférait pas un mot ; son cœur ne battait plus, la vie semblait l’avoir abandonnée. Gómez Arias essaya de se dérober doucement à ses caresses ; mais, devinant son intention, elle s’écria avec l’accent le plus déchirant :