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gómez arias.

peut échapper à la pénétration, à la crainte d’un affligé.

— Merci ! mon bon Roque, lui dit-elle tristement. Mais pourquoi implorer la protection du Ciel ? Mon cher Lope, courons-nous quelque danger ?

Gómez Arias ne répondit pas ; car le remords commençait à s’emparer de lui lorsqu’il pensait à la barbarie avec laquelle il trompait une femme qui semblait ne pouvoir vivre sans son amour. Ils venaient de traverser el Cerro de los Martires, et gravissaient une petite éminence, lorsqu’ils virent trois ou quatre personnes sortir tout-à-coup du lieu où elles étaient cachées, comme pour arrêter leur marche. La clarté de la lune était si vive que tout pouvait facilement être distingué ; aussi Theodora fut-elle glacée d’effroi en voyant ces gens s’avancer vers eux, semblant vouloir leur barrer le passage.

— Ce sont des Maures ! s’écria-t-elle.