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gómez arias.

pidité de l’éclair. Roque souffrait de la voir courir à sa perte avec cette vivacité toute confiante qu’il comparait à la fourberie et l’insensibilité de Gómez Arias attendant tranquillement sa victime. Roque continuait de la guider et ne pouvait retenir quelques larmes en l’entendant s’occuper du bonheur d’être bientôt réunie à son amant, et de l’espoir d’obtenir le pardon de son père bien-aimé.

Enfin ils arrivèrent au rendez-vous. La nuit était d’un calme et d’une pureté sublimes. Theodora regardait autour d’elle avec anxiété, pour entrevoir le plus tôt possible l’objet de toutes ses affections : enfin elle aperçoit au loin un homme enveloppé dans un manteau et ayant près de lui trois chevaux. Elle examine avec attention ; son cœur palpite ; jusqu’ici elle avait couru, maintenant elle vole, et au bout d’un instant elle se jette dans les bras de son