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gómez arias.

fut abandonnée, — et bientôt je n’entendis plus que le pétillement des flammes et les gémissemens de ceux qui expiraient autour de moi. Nos ennemis s’étant éloignés, je rassemblai le peu de forces qui me restait, pour me tirer de ce lieu de douleur. J’y parvins enfin avec peine et je tombai épuisé au pied d’un arbre ; privé de tout secours, je n’aurais pas tardé à y rendre le dernier soupir, lorsque j’aperçus avec joie deux ou trois de nos partisans échappés au désastre et s’avançant vers moi : cette vue me rendit l’espérance qui m’avait abandonné. Mes libérateurs me conduisirent dans un lieu sûr et m’y prodiguèrent tous les secours qui étaient en leur pouvoir. Je me rendis déguisé à Grenade, aussitôt que mes forces me le permirent, et là nous nous fîmes connaître à Mohabed Alhamdem ; c’est chez lui qu’ont été concertés les plans d’une nouvelle attaque, et je viens vous