Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/161

Cette page a été validée par deux contributeurs.
151
gómez arias.

passaient si aisément du désespoir le plus grand à une confiance excessive ; car un homme doué comme lui des passions les plus fortes, et habitué à en surveiller les progrès, devait nécessairement trouver qu’une transition aussi subite trahissait une faiblesse absolument incompatible avec toute entreprise hardie.

— Dis-nous, reprit Cañeri s’adressant à El Feri, comment ta précieuse vie a-t-elle été sauvée ?

— Lorsque je fus renversé par Aguilar, ma chute fut occasionée par les fatigues excessives que j’avais endurées depuis plusieurs jours, plutôt que par les blessures que j’avais reçues, car elles n’étaient pas mortelles. Je restai sans secours étendu sur la terre, pensant à ma patrie, et gémissant de ce que ma vie qui aurait pu la servir encore long-temps, allait bientôt, hélas ! être terminée sur un bûcher. La ville