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gómez arias.

de ce rang élevé dont il avait été renversé par la dernière défaite des Maures ; il se flattait que la cause Musulmane triompherait enfin, et que nécessairement il obtiendrait une portion de pouvoir auquel il prouvait que sa haute naissance lui donnait droit de prétendre.

Ainsi quelques instans avaient suffi pour que ces Maures, que nous avons vus plongés dans la plus profonde consternation, passassent à un excès contraire. Leur imagination leur retraçait les talens étonnans de El Feri, l’influence magique de son nom pour rappeler leurs compatriotes aux combats : la soif de la vengeance les aveuglait sur les obstacles infinis qui accompagnaient une telle entreprise.

Cette émotion générale causa plus de mécontentement que de joie au Renégat ; il sentait que l’on ne pouvait que peu compter sur des hommes qui