Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/127

Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
gómez arias.

Theodora serait remise ? reprit Don Lope. Si c’est dans cette ville, il est inutile de continuer aucune négociation.

— Non, il n’habite pas Grenade, quoiqu’il n’en soit pas loin en ce moment : si mes propositions vous conviennent, vous en apprendrez plus long cette nuit ; mais il faut que vous vous décidiez à l’instant, afin que je fasse tous mes arrangemens.

Il croisa ses bras et regarda Gómez Arias de l’air le plus indifférent. — Don Lope hésitait ; son esprit trouvait quelque chose d’étrange à ce traité mystérieux ; mais l’idée du peu de temps qui lui restait pour se sauver et l’imminence du danger qu’il courait, firent bientôt taire toutes ses craintes. Roque, qui s’aperçut que son maître balançait, essaya de l’engager avec douceur à rejeter l’offre du Maure, mais Don Lope le repoussa avec colère.