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gómez arias.

en venir ; tu cherches à éluder mes questions ; mais allons, Roque, il faut que tu t’expliques ; combien de fois as-tu vu ce Maure ?

— Plus souvent que je ne l’eusse désiré, répondit Roque.

— Il voulait donc se lier avec toi ?

— Apparemment ; mais vous savez, Seigneur, qu’il ne faut pas toujours ajouter foi aux apparences.

— Comment vous êtes-vous rencontrés ?

— Je ne l’ai pas rencontré ; car, comme j’avançais toujours, lui me suivait. Mais tous deux marchant d’un pas fort régulier, nous aurions bien pu faire le tour de l’Espagne sans nous rejoindre.

Malgré tous ses sujets de mécontentement, Gómez Arias ne put s’empêcher de sourire du raisonnement de son valet ; et pensant qu’il réussirait