Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
gómez arias.

Maître, que je fréquente un Maure aussi misérable ? Et que ferai-je d’une telle connaissance ? Je suis un Christiano viejo[1], et ma conscience ne me permet pas de me lier avec des infidèles, surtout lorsqu’ils ont une aussi vilaine figure que ce coquin-là.

— Roque, Roque, ta volubilité et ton empressement à te défendre me portent à croire que tu connais cet étranger plus que tu ne veux que je le sache.

San Pedro me valga ! s’écria Roque : Comment pouvez-vous douter de ma sincérité ? Pensez-vous, Seigneur, qu’il me fût possible d’avoir quelque secret pour mon Maître ?

— Retire-toi, chien d’hypocrite, s’écria Don Lope, tu ne réussiras pas à me tromper ; mais en ce moment je suis occupé par des choses trop importantes. Cependant, écoute-moi ; si je

  1. Vieux Chrétien.