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gómez arias.

lence il reprit : Roque, tu sembles, mal à ton aise ; pourquoi donc retournes-tu la tête à chaque instant, comme si tu craignais quelque chose !

— Oh rien, Seigneur, rien absolument.

Le valet répondit ces mots avec embarras ; car l’observation de son maître était juste. Depuis quelques instans, Roque paraissait si troublé, que l’attention de Don Lope se porta à la fin sur ce qui attirait celle de son valet, et il s’aperçut qu’un étranger les suivait à quelque distance. C’était un Maure, d’un aspect dur et sombre, et qui certainement les observait, quoiqu’affectant une indifférence complète à leur égard.

— Roque, connais-tu cet homme étrange ? demanda Gómez Arias, dont les soupçons s’éveillaient alors au moindre incident.

— Pouvez-vous penser, mon cher