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gómez arias.

C’est mon repos, mon avenir et même mon honneur qui réclament ce sacrifice de votre amitié. Je n’ai pas le temps de vous rien expliquer ; mais l’énigme sera comprise aussitôt que vous aurez reçu ma lettre : qu’il vous suffise de savoir que si vous quittez à l’instant Grenade, si vous vous renfermez dans votre château, vous me liez à vous par une reconnaissance éternelle.

— Par San-Iago, Don Lope, s’écria le Comte avec gaieté, vous êtes malade, ou plutôt vous voulez vous amuser à mes dépens. Eh bien ! je suis enchanté de voir un marié en aussi bonnes dispositions.

— Non, répondit Gómez Arias, je vous jure sur mon honneur que la nécessité la plus impérieuse me porte seule à cette démarche.

— C’est bien, c’est bien, dit le Gentilhomme, quelles que soient vos raisons,