Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.
87
gómez arias.

En ce moment Malique demanda la permission d’entrer, et s’avançant lentement, il rendit au fier Cañeri ces hommages de respect qui lui plaisaient tant et qu’il regardait comme nécessaires au maintien de sa dignité. Malique croisa ses bras de l’air le plus servile, baissa sa tête jusqu’à ce qu’elle fût presque au niveau de ses genoux, fit trois fois en toute humilité le salut maure, et Cañeri reçut ces témoignages de soumission avec la hauteur particulière à un despote habitué à exiger le respect et l’attachement de son troupeau d’esclaves.

— Malique, lui dit-il, qui t’amène ici ? Pourquoi venir me troubler dans mon intérieur ? Qui peut te porter à une telle désobéissance ?

— Que le puissant Cañeri, répondit humblement Malique, pardonne à son esclave fidèle en faveur de sa bonne intention ; car quoique dans mon zèle