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affreux des crimes par la méchanceté d’un seul homme, ronger et empoisonner la vie de celui qui m’a condamné à un tel supplice !

— Tu seras vengé, reprit Caneri. Quoique notre cause paraisse désespérée, elle peut encore triompher ; nous avons fait, il est vrai, de grandes pertes depuis peu, mais El Feri de Benastepar est encore là pour arrêter les progrès de nos ennemis et flétrir les lauriers des Chrétiens : peut-être même qu’en ce moment, Alonzo de Aguilar reçoit la récompense qu’il mérite par sa haine pour le nom maure. Oui, il nous reste des ressources ; et si nos forces diminuent, notre courage s’en augmente.

— Arrête, Cañeri, dit le Renégat ; tu peux t’abuser si cela te plaît, pour moi cela m’est impossible ; j’abhorre les Chrétiens, mais comment pourrais-je nier la triste vérité dont nous de-