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gómez arias.

regard, donnaient à toute sa personne un aspect sinistre et repoussant ; et si la sévérité qui régnait ordinairement sur son visage disparaissait quelquefois, elle était remplacée par un sourire sardonique qui faisait frémir et reculer involontairement.

Cependant au milieu de cet extérieur repoussant, sur cette physionomie où se peignaient les passions haineuses, on découvrait par instans une expression de tristesse qui pouvait faire présumer que cet homme avait été autrefois capable de sentimens plus nobles et digne d’un sort plus honorable. Comme tout le reste de la suite de Cañeri, cet être mystérieux portait une tunique mauresque qui était remarquable par sa simplicité, et même sa pauvreté ; et cependant il y avait dans l’expression de ses traits quelque chose qui contrastait tant avec son extérieur maure, qu’un œil pénétrant pouvait ai-