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gómez arias.

Tous s’arrêtèrent et réussirent à rappeler Theodora à la vie, en arrosant son visage avec de l’eau fraîche. Ensuite, Malique essaya de la consoler par ses discours ; mais toute consolation était impuissante sur son âme pénétrée de douleur. Ils continuèrent à voyager toute la nuit ; ainsi les premières lueurs du jour éclairèrent enfin une apparence de village, encore enveloppé par le brouillard du matin ; à mesure qu’ils avançaient, la vue s’étendait ; les ombres s’affaiblissaient peu à peu, et bientôt on découvrit une petite ville encore dans le calme et toute brillante des premiers rayons du soleil et d’une rosée argentée. Tout ce que le matin a de charmes se réunissait pour faire perdre aux Alpujarras leur sombre aspect, et cependant la vue de cet agréable paysage ne pouvait soulager le cœur de Theodora. Elle sentait que, quelque grands que fussent ses cha-