Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
gómez arias.

— Ceci semble vous faire peur, Madame, lui dit froidement Malique ; je le conçois, car c’est un triste spectacle pour une femme et pour une Chrétienne. Ce corps était celui d’un Chevalier chrétien ; et il est placé là pour avertir ses compatriotes du sort réservé à ceux qui osent provoquer le lion dans son empire. Chaque Maure sera un lion pour les Chrétiens ; il sera même plus terrible ; car, outre la force et le courage de ce roi des animaux, nous avons la raison et le cœur de l’homme.

— Par le Prophète, dit un autre Maure, il a bien mérité son sort, car je n’ai jamais vu un homme aussi téméraire !

— Oui, ajouta un autre, il s’est bravement défendu ; et nous avons payé bien cher sa mort, puisqu’elle nous a coûté deux de nos camarades !

— Si j’étais arrivé dès le commencement du combat, dit fièrement Malique,