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gómez arias.

elle tenait à la vie. Gómez Arias n’était pas près d’elle : l’avait-il donc abandonnée ? Non ; son cœur pur ne pouvait nourrir une telle pensée ; elle n’eut pas même le plus léger soupçon de la triste vérité : heureuse du moins de cette ignorance, l’absence de Gómez Arias lui fit croire qu’il avait été assassiné.

Malique fit un signe à un de ses compagnons, et l’on amena à l’instant le cheval qui était attaché non loin de là.

— Allons ! ma belle fille, dit-il à Theodora, viens, il faut monter à cheval et nous suivre.

— Vous suivre ! oh, ciel ! ayez pitié de moi !

— C’est précisément parce que nous avons pitié de toi que nous voulons t’emmener dans un lieu où tu pourras, si tu sais faire un bon usage des dons que la nature t’a prodigués, jouir d’un