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gómez arias.

près de la malheureuse Theodora. Il contemplait son sommeil paisible et ne pouvait se résoudre à la tirer de quelque rêve d’amour et de bonheur pour lui découvrir toute la grandeur de son infortune ; il éprouvait une répugnance invincible pour un tel aveu, car quoique habitué à la conduite dépravée de son maître, Roque n’était pas dépourvu de toute humanité, et il ne pouvait s’empêcher d’être profondément attendri par le sort déplorable de Theodora.

Mais bientôt les rayons du soleil couchant furent remplacés par les ombres du soir ; l’obscurité s’étendit peu à peu sur la campagne, dont les sites variés furent couverts par une profonde nuit.

Mais à mesure que la nuit approchait, les frayeurs superstitieuses de Roque devenaient plus puissantes que la compassion, et il allait se décider