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gómez arias.

nombreuses évolutions, choisirent une retraite sur la partie la plus épaisse de la forêt, et disparurent les uns après les autres à la grande satisfaction de Roque, qui alors commença à dévorer tout seul les provisions dont il s’était pourvu en voyageur soigneux.

Theodora s’était débarrassée de son chapeau et de son voile, afin de se reposer plus à son aise, tandis que son amant se plaçant près d’elle, et surveillant ses moindres mouvemens, vit les traits de la jeune fille montrer la joie que lui causait tant de sollicitude. Bientôt elle tomba insensiblement dans ce doux état de langueur qui précède le sommeil. Ses beaux yeux se fermant à demi, indiquaient l’assoupissement qui s’emparait d’elle ; enfin, elle s’endormit profondément. Gómez Arias, qui, comme nous l’avons observé, veillait auprès d’elle, ainsi qu’une tendre mère près d’une fille chérie, avança la