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gómez arias.

de la tête des voyageurs s’élevaient, dans toute leur sombre majesté, les montagnes des Alpujarras ; et au-dessous d’eux, aussi loin que l’œil pouvait atteindre, on découvrait des campagnes ravissantes, parsemées de chaumières isolées. D’un autre côté, de petits villages semblaient enveloppés de l’azur des nuées. Tout ce paysage était empreint d’un charme inexprimable, en harmonie avec la tranquillité du soir.

Les voyageurs firent halte dans ce lieu, et Gómez Arias, s’approchant de Theodora, lui dit avec tendresse :

— Mon amour, votre corps délicat doit avoir supporté plus de fatigues que vos forces ne le permettent. Goûtons un repos nécessaire dans ce lieu délicieux et isolé.

Theodora y consentit en silence.

— Mais, continua Don Lope, consultez votre goût ; je ne vous presse de prendre