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gómez arias.

car ton harmonie diabolique n’est rien moins que plaisante.

Señor, répondit le valet, qu’est-ce que cela fait, si je chante seulement pour me plaire à moi-même ?

— Silence, bouffon, ou je te traiterai de manière à t’ôter à l’avenir la faculté d’entendre.

— Je vous en prie, Señor, ne me refusez pas cette seule consolation, je désire particulièrement de chanter dans ce moment.

— Quelles sont tes raisons ?

— J’ai toujours chanté lorsque j’avais peur ; une chanson est le remède le plus efficace pour chasser la terreur.

— En effet, des sons harmonieux comme ceux que tu nous fais entendre feraient fuir le diable lui-même. Mais que crains-tu ?

— Sous votre bon plaisir, Don Lope, il me semble que la peur est le senti-