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gómez arias.

stupeur, et ses traits n’exprimaient que le désespoir.

Roque était profondément ému par cet excès de douleur ; mais sentant tout le danger qu’il courrait en restant plus long-temps près de Theodora, il reprit d’un ton plus doux :

— Hélas ! je vois combien vous êtes malheureuse, Madame ! mais vous devez sentir qu’il est important qu’on ne me voie pas près de vous ; permettez donc que je me retire ; disposez de mes services ; mais de grâce, évitez avec soin de vous montrer à…

Theodora l’interrompit alors, avant qu’il prononçât ce nom qu’elle avait tant chéri, et d’un ton qui annonçait une résolution plus ferme qu’on n’eût pu le supposer d’après l’expression de sa physionomie, elle lui dit : — Roque, je vous quitte ; mais gardez le plus profond silence et promettez-moi que je vous reverrai. Puis, d’une voix qui