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gómez arias.

geait, se disposa à prendre congé de Monteblanco. Il trouva le malheureux père plongé dans une affection plus profonde encore ; la société de Don Antonio avait été pour Monteblanco une source de consolation, et son départ navrait son cœur. Mais Don Manuel sentait la nécessité de cette séparation, et son âme était trop noble et trop généreuse pour qu’il exprimât le désir de retenir son ami.


— Allez, jeune homme, dit-il à Don Antonio, allez où la gloire vous appelle. En prononçant ces mots, le vieillard serrait Antonio dans ses bras. — Allez et montrez par votre conduite que vous étiez digne de la confiance de la Reine. Quand la renommée instruira l’Espagne de vos hauts faits, ma coupable fille éprouvera le regret d’avoir méconnu un homme si digne de son estime et de son affection.