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gómez arias.

centaine de Maures, c’eût été comme s’il se fût engagé dans un démêlé avec Satan, à la tête de ses légions infernales.

— Mais, reprit Theodora, est-ce bien à toi d’avoir abandonné ton maître au moment du danger ?

— Abandonné mon maître ! s’écria Roque. Válgame el Cielo ! Mille pardons, Señora ; mais c’est bien mon maître qui m’a abandonné.

— Fi donc ! Roque ! Je te croyais un trop bon naturel pour plaisanter sur une chose aussi triste.

— Par tous les saints du calendrier, Madame, je ne suis pas en train de faire des plaisanteries. Non, en vérité ; et je consens à être étouffé par la première que je voudrais faire, avant de pouvoir la prononcer. Mais, quant à avoir abandonné mon maître, grâces à la sainte Vierge, c’est un crime dont personne n’a droit de m’accuser. Un homme ne