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gómez arias.

sume que ce malheureux Chevalier a été assassiné par ces monstres altérés de sang, par les Maures des Alpujarras ; et vraiment sa longue absence de Grenade ne peut plus laisser le moindre doute sur cette triste fin.

Theodora frémit involontairement à ce récit ; car, en effet, cette ressemblance entre le sort de l’amant de Leonor et celui du sien, devait nécessairement faire une impression pénible sur elle : mais Lisarda continua sans s’apercevoir du mal qu’elle avait fait.

— Et ç’a été un bien grand malheur, car vraiment il était difficile de trouver dans toute l’Espagne un Cavalier plus galant et plus noble ; il était si aimable, si brave, si riche et si généreux ! Jamais il ne me rencontrait sans me forcer à accepter quelque cadeau, et, malgré toute ma réserve, je ne pouvais réussir à refuser ce qui était offert avec tant de délicatesse. Que son âme repose