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gómez arias.

cité d’un jeune homme, et guidé par les cris de détresse, il arrive enfin à un appartement dont la porte est fermée ; mais elle cède à l’instant à sa force, et malgré la vapeur qui déjà remplissait la chambre, il aperçoit une femme. Elle est agenouillée, et semble avoir perdu l’espoir de tout secours humain ; cependant le bruit que fait Don Alonzo en renversant la porte attire l’attention de cette infortunée, qui à l’aspect d’un libérateur, pousse un cri de joie et se précipite dans ses bras. Mais elle ne put supporter cette transition si subite et si forte de l’excès du désespoir et des angoisses, à l’espérance et à la vie : à peine eut-elle entrevu la possibilité de sa délivrance, que, succombant à tant de sensations, elle perdit toutes ses forces ; le sang se refoula vers le cœur, et Don Alonzo ne reçut dans ses bras qu’un corps inanimé. Le danger était pressant, car les flammes s’emparaient