Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.
160
gómez arias.

nemi le plus redoutable ; mais Aguilar avait trop de générosité pour frapper un homme sans force, et pour céder à un calcul politique ; il s’éloigna donc pour achever de vaincre avec honneur des hommes capables de se défendre.

Pendant ce temps, Cañeri, chassé de la ville par Don Antonio de Leyva, fuyait en toute hâte avec quelques autres Maures. Bientôt à la sombre clarté que jetait l’incendie, on aperçut plusieurs groupes se dirigeant en caravane vers la partie la plus sauvage des montagnes : ces malheureux fugitifs jetaient un dernier regard sur l’incendie ; mais ce n’était pas du regret de perdre leur asile, car ceux qui ont adopté le désert pour patrie s’inquiètent peu de savoir où ils pourront reposer leur tête. Hélas ! ils quittaient des objets plus chers, et dont la perte était irréparable ; car tous avaient à regretter, ou un père, ou un époux,