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gómez arias.

enveloppés par cette espèce de brouillard impénétrable.

C’était surtout la rue principale d’Alhacen qui offrait l’aspect le plus effrayant : car les deux partis y avaient concentré toutes leurs forces ; et ce fut aussi là, dans un moment de clarté, que l’œil perçant d’Alonzo de Aguilar reconnut El Feri, animant ses soldats, et s’avançant à la tête des assaillans. Désirant vivement se battre corps à corps avec ce formidable ennemi des Chrétiens, il s’écria :

— Avance, Maure rebelle ; avance, traître ; et viens recevoir de la main de Aguilar la récompense que tu mérites. El Feri se hâta de répondre à cet appel, et, se précipitant l’arme levée sur son ennemi, il frappa un coup si fort que le bouclier de Aguilar en fut presque fendu en deux. Alors commença entre ces guerriers un combat furieux, que la fumée empêchait de