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gómez arias.

théâtre du plus affreux carnage, et de tous côtés la mort exerçait ses ravages ; Chrétiens et Maures tombaient indistinctement, et leurs places étaient aussitôt prises par d’autres de leurs compagnons prêts à sacrifier leur vie d’aussi bon cœur à la victoire ou à la vengeance ; enfin tous semblaient redoubler de courage, malgré l’arrivée de la nuit et la diminution du nombre. Cependant les Chrétiens ne pouvaient avancer que lentement, étant attaqués à chaque pas par leurs adversaires qui avaient converti chaque maison en une forteresse dont il était extrêmement difficile de les expulser ; enfin, voulant mettre un terme à cette résistance opiniâtre, ils eurent recours à un terrible expédient ; ils mirent le feu à plusieurs maisons, et servis au gré de leurs désirs par un vent assez fort, ils virent la flamme s’étendre avec promptitude, et en peu d’instans toute la