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point avec un si grand adepte ; mes remontrances sont limitées aux résultats seuls, et je puis assurer avec vérité que ma vie, en temps de paix, est, s’il est possible, plus misérable que pendant la guerre ; car ce n’est pas en portant des lettres d’amour, en corrompant des domestiques, en faisant partie des sérénades, en surveillant les mouvements des vénérables pères, des moroses duègnes, des frères ombrageux, que je pourrais goûter un moment de repos.

— Cela est vrai, dit Don Lope, ma vie est uniquement dévouée à la guerre et à l’amour.

— Je pense plutôt que c’est une guerre continuelle, reprit le valet ; elle peut être fort de votre goût, Señor, mais, moi, qui n’ai pas le tempérament si amoureux, ni les inclinations aussi guerrières, le jeu ne m’en plaît pas autant. Au lieu de passer les nuits tran-