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gomez arias.

vez-vous à prouver contre cet amusement ?

— Rien du tout, contre l’amusement lui-même ; je ne parle que des conséquences. Si vous gagnez, vous jouissez très tranquillement du fruit de vos succès ; si vous perdez, c’est tout le contraire, vous me faites partager votre mécontentement et m’accablez de votre mauvaise humeur, dont vous êtes, toujours fort généreux. Jouez de franc jeu si vous voulez absolument jouer, et faites-moi partager les résultats du gain, comme vous me faites partager les résultats de la perte.

— Tu es une plaisante espèce de fou, dit Gómez Arias en tournant dans ses doigts ses moustaches noires comme le jais, et se regardant complaisamment dans un miroir.

— Je vous remercie, seigneur, reprit le valet en s’inclinant profondément ; mais ayez la bonté de consi-