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prompte arrivée de Gómez Arias, pour la cérémonie nuptiale, et Alonzo de Aguilar voyait enfin avancer le moment où il irait combattre l’infidèle. Des dépêches furent envoyées à Don Lope, qui était caché à Cadix, dans lesquelles il était invité à reparaître à Grenade. Don Alonzo ne formait aucun doute que Gómez Arias répondrait avec empressement à cette invitation. Satisfait sur ce sujet, Aguilar tourna toutes ses pensées vers l’objet qui remplissait entièrement son esprit et l’emportait sur tout autre sentiment. Deux ou trois jours de plus, et il marcherait contre les ennemis de sa patrie, et il ajouterait de nouveaux lauriers à cette glorieuse couronne qui entourait déjà son front. Leonor, sa fille, montrait la même anxiété pour le retour de son amant ; ce désir était moins causé par l’amour que par la noble ambition d’obtenir la prérogative d’appeler par les noms