le repas substantiel dont chacun s’était précautionné.
Un pin droit et élevé, élégamment décoré de rubans, fut enfoncé en terre, et l’on suspendit une bague d’or d’une dimension proportionnée, à l’une de ses branches, sous lesquelles les candidats devaient passer au grand galop. La Reine elle-même, de sa main royale, devait offrir la récompense au vainqueur. C’était son portrait enrichi de pierres précieuses, suspendu à une pesante chaîne d’or artistement travaillée. La nature du prix, le titre de celle qui le décernait, et l’idée qu’il n’y avait qu’une récompense à obtenir, excitaient l’émulation de chaque Chevalier à mériter un honneur d’autant plus désirable qu’il ne serait point partagé.
Les chirimias, les dulzainas[1], et
- ↑ La chirimia était un instrument de musique fait en bois, et ressemblant un peu au flageolet quoi-