Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.
47
gomez arias.

paraient à une seconde attaque, lorsque le cheval du Mantenedor, soit terreur panique ou quelque autre cause, fit un écart qui obligea son maître à changer le but de ses coups, et le laissait exposé à ceux de son antagoniste ; mais le chevalier mystérieux refusa généreusement de prendre avantage de cet accident, et, faisant une demi-volte, attendit que le Mantenedor fût remis de sa surprise ; mais celui-ci, vaincu par la courtoisie de son adversaire, refusa de l’attaquer encore, et se retira dans le château.

Don Manuel Ponce de Leon s’avança, heureux de l’occasion que le hasard lui offrait, de cueillir les lauriers que son chef avait abandonnés. Ce chevalier, dans l’opinion de plusieurs, était le plus redoutable des cinq qui portèrent le défi. Les nombreux combats singuliers qu’il avait soutenus contre les Maures, et d’autres faits d’armes, lui avaient acquis une grande