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et chacun se perdait en conjectures relativement à l’étranger. La noble arrogance de ce motto : Conocelle por sus fechos, fit apprécier davantage l’adresse et le courage qu’il venait de montrer. Il s’avança vers le gong, fit entendre des sons redoublés et provocateurs, et, brandissant sa lance en face du château et devant les tentes, sembla montrer le désir de combattre tous les partis. Cette hardiesse excita de nouveau les applaudissemens. Les chevaliers du château s’étonnèrent, et leur fierté fut indignée. L’inconnu caracola dans la lice, paraissant attendre le bon plaisir du Mantenedor, dont le rang lui donnait le droit de combattre le premier. Les trompettes firent entendre le signal, et les champions s’élancèrent, au grand galop l’un contre l’autre : le choc fut terrible, leurs lances se brisèrent, et leurs coursiers chancelèrent à cette violente secousse. Les chevaliers prirent de nouvelles lances et se pré-