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gomez arias.

poitrine était couverte d’un pesant écu qui ne portait d’autre devise que ce solitaire motto : Conocelle por sus fechos[1]. Le chevalier inconnu n’avait amené ni écuyer ni page, et dans toute sa personne il existait un air de mystère bien fait pour augmenter l’intérêt que son apparition soudaine avait déjà excité.

Son coursier s’élança de nouveau vers le château ; cet animal semblait n’obéir à aucun frein ; chacun pensait avec effroi que l’inconnu courait un affreux danger. Un cri d’horreur se fit entendre au moment où le chevalier allait être brisé contre les murs du château ; mais soudain, à la distance d’environ deux pieds du monument, il saisit les rênes d’une main ferme, et le maître et le coursier semblèrent être retenus immobiles par une puissance surnaturelle. Un cri d’admiration succéda à celui qu’avait causé la terreur,

  1. Reconnaissez-moi par mes faits.