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était à côté, ils choisirent une tente, et s’éloignèrent. Alors les chevaliers qui avaient porté le défi parurent, et les deux partis se mesurèrent des yeux. Il eût été difficile de trouver dans toute l’Espagne dix chevaliers plus vaillans, et leur force et leur adresse reconnues promettaient à l’assemblée un spectacle des plus intéressans.

Au signal donné, ils s’avancèrent impétueusement ; cependant ils étaient si habiles dans l’art de l’équitation, et leurs coursiers si bien dressés, qu’ils arrivèrent au milieu de la lice au même instant, et le bruit de leur choc sembla l’effet d’un seul mais redoutable mouvement. Les lances furent brisées jusqu’à la poignée, mais chaque chevalier garda sa place, au milieu des applaudissemens de la multitude. Ils s’attaquèrent une seconde fois avec la rapidité de l’éclair, et se rencontrèrent encore avec la même précision, mais non pas avec le même succès. La victoire